Une des difficultés majeures pourrait être aussi l’impact politique des choix que nous allons faire : il est aisé politiquement de mettre en slogan des choix symboliques forts que de reconsidérer où sont les vraies priorités d'action environnementales en prenant aussi en compte les coûts cachés compliqués à expliquer. Ainsi est-il plus facile de pousser à "vendre" un bâtiment zéro consommation que de se poser la question de l’importante énergie grise dépensée par les matériaux utilisés pour atteindre cet objectif: une voiture électrique fait-elle sens si son usage n'atteint pas les 10.000km/an ? La sur-isolation d'un bâtiment peu utilisé est-elle sensée si elle est réalisée au détriment d'investissements dans des écoles pas ou peu isolées ou autres lieux fréquentés au potentiel d'économie de combustible élevé? Etablir un cadastre énergétique tenant compte de l'état énergétique des bâtiments et de leur profil d'utilisation répond explicitement à ce type de question pour prioriser les actions à mener.

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